Huppe fasciée, pie-grièche écorcheur et tarier des prés : étudier les migrateurs trans-saharien de nos prairies pour évaluer l’influence des changements globaux.
Les migrateurs au long cours des prairies du Mercantour hivernent au sud du Sahara. Leur source d’alimentation de prédilection est en effet trop rare chez nous en hiver, s’agissant pour la plupart d’entre elles d’espèces insectivores. Le suivi de la répartition et la phénologie (calendrier biologique, dates d’arrivées et dernières observations de l’année) de nos migrateurs peuvent mettre en lumière l’évolution de leur habitat et de leurs contraintes migratoires, dans le contexte du changement climatique. Si on estime aujourd’hui que les oiseaux des montagnes se portent plutôt moins mal que les oiseaux des terres agricoles, qu’en est-il de ces espèces qui déclinent dans nos campagnes et trouvent encore refuge dans ces réservoirs montagnards ?
Vos observations nous aiderons à comprendre les phénomènes en jeu et à compléter les données obtenues au travers d’autres programmes scientifiques. Nous vous proposons de passer prioritairement trois espèces à la loupe :
La Huppe fasciée : souvent proche de nos campagnes cultivées et des prairies pâturées, du niveau de la mer jusqu’à 1700 m. Avec son profil spectaculaire, vous ne pouvez pas vous tromper !
La Pie-grièche écorcheur : espèce typique des milieux semi-ouverts de prairies de fauche traversées par des haies ou ponctués d’arbustes épineux, elle fait partie de nos plus petits passereaux. Vous ne pourrez pas passer à côté de la tenue de carnaval du mâle avec son masque noir !
Le Tarier des prés : espèce « Vulnérable » cantonné à la zone alpine où il apprécie également des zones de marais, de bocage et les alpages.